Étoile Sans Réserve

 

1 - Je t’explique que j’abdique

 

Le bout du tunnel déclic

 

Trois quatre fois d’un coup sec

 

Trois quatre piques cinq six sept

 

 

 

R - Je tiens le temps, le temps m’éteint

 

Ça tient tant et tant du tout au tout

 

 

 

2 - Ma main court sans arrêt

 

Sur mille et mille lignes litanie

 

Ma main glisse, suit le temps

 

Se mêlent les larmes et les rires

 

 

 

R - Je tiens le temps, le temps m’éteint

 

Ça tient tant et tant du tout au tout

 

 

 

3 - La terre et la pluie, l’envers et le pire

 

Six mille mots s’emmêlent

 

Et fleurissent le long des rives

 

Des regards pâles en kyrielles

 

 

 

R - Je tiens le temps, le temps m’éteint

 

Ça tient tant et tant du tout au tout

 

 

 

4 - Multipliant les minutes et les signes

 

Ma main ne tremble plus ni ne livre

 

D’autre vie que d’éruption de mots

 

Que d’émotions infinies

 

1 - Des lumières zèbrent le ciel

Des brûlures déchirent les heures

Sable et sang dévorent les peurs

La mort devient essentielle

 

2 - Panique kaki grouillant ici

Chenilles crissant brisant les os

Les enfances de larmes sans mot

Se ruent dans des ruelles avides

 

3 - Disséminer poussières et espoirs

 Dévaster le reste des cauchemars

 De chaque enfant, femme ou vieillard

 N’attendre, qu’un final, qu’un départ

 

4 - Des cris, des pleurs, des silences

La fatalité finira par se lasser

De laisser des sangs entrelacés

Des silences sur les corps de l’enfance

 

1 - Miroir mort martelé de conseils subversifs

 

Lorsque Sisyphe sourit sentant la sentence

 

Liquide avarié de mots suintant à vif

 

Inaugurant la grande chute de l’innocence

 

 

 

2 – Le métronome astral percute chaque secondes

 

À la rencontre de Narcisse éviscéré

 

Qui n’eût jamais le temps de se mirer dans l’onde

 

D’effleurer l’éternité de sa futilité

 

 

 

R – Désert élyséen de tes destins

 

L’humain ne t’envie pas en vain

 

L’éternité, l’éternité et un peu plu

 

L’éternité et un avenir n peu diffus

 

Olympe ! Olympe ! Ad Olympe Æternam ! (bis)

 

 

 

3 – Œdipe s’isole dans la noirceur de son regard

 

Aveuglé par tant d’amours limites illicites

 

Tenu dans les tenailles du destin désespoir

 

Son histoire d’amour, de cul a fait faillite…

 

 

4 – Et le temps s’enivre de destins démolis

 

La nuit s’étend sur tant et tant d’ignominie

 

Où les dieux et demis dieux brisent les hommes

 

Les mêlant à leurs destins, infâme fatal fatum…

 

 

 

Vers Désertiques

 

1 - Mythiques formes linéaires

M’enferment dans le mutisme

J’ironise mais / j’manque d’air

Pour avoir / l’air d’un / crime

 

2 - Malice s’immisce dans l’air

Trop dense pour ne danse

J’me flanque d’idées / mortifères

Je flanche / sur une ligne / blanche

 

3 - Mi homme mi femme mammifère

Ni homme ni femme en silence

J’ignore les ridules / des lumières

J’me noie / dans des sueurs / rances

 

4 - Marteau piqueur (marteau piqueur) mon crâne s’aère

Antigone s’effiloche sr mes transes

Mon âme nourrit / quelques vers

Et façonne / mes mots /substances...

 

Rorqual

 

D'abord un long silence, puis un grand remous

Des mouettes tournoyantes, impassible je te guette

Soudain ta grande carcasse, surgissante des abysses

Transperce le St Laurent, et me fait tressaillir

 

Stupéfiante d'agilité, tu offres ta grande caudale

Et ta bouche immense, dissimule tes fanons

 

Impérial Animal

Ancestral Rorqual

 

D'une élégante figure, majestueuse tu plonges

Un courant maritime, conduit ta migration

Les champs magnétiques, mènent ta destination

Lune soleil étoiles,sont tes meilleures boussoles

 

Pars ! cétacé divin, fuit le golfe des humains

Esquive l'étrave et l’harpon des mariniers

 

Écume ta belle aubade, ton chant grave et profond

Transporte loin tes balanes et veille sur nos océans

J'Arrive

 

 

1 - Tristesse exacerbée face à l'inconnue qui approche

Rictus s'extasiant à l'aube de ma vie

Je dissous les acides de regrets

Écartèle ma langue sexuelle

Pour t’offrir mon cœur enivré.

Pour t’offrir mon cœur enivré.

 

2 - Sur le seuil du suicide, mon corps en lévitation

Observe les remords et les souffrances

Qui tels une dague transperce mon émoi.

Je rampe sous la terre pour oublier mes erreurs

Fructifiant l'humus qui moisit mon corps.

l'humus qui moisit mon corps

 

R - Ma larme découpe ma chair et sillonne ma vieillesse

Je vis une autre vie éphémère, gratifiante

Où la nature m'enveloppe

Tel le linceul du dernier jour.

 

3 - L'épopée de ma vie s'estompe, mes viscères sévissent

Je cris mon effroi elle est là , tout près

Brumeuse et majestueuse

M'invitant au festin final.

Inaltérable poésie

Inaltérable poésie

 

Tel le dernier buccin me pénètre

Pour exprimer enfin..

J'arrive… J’arrive… J’arrive...

 

 

 

 

S’effilochent, se cachent, ondulent...

 

 

1 - L’espace louvoie et se déplace

S’ennuie, se lèche et se délace

Sur les âmes de bookmakers

Se détourne de la peur et des pleurs

Les traces d’illusions, dévotions

Au long d’une highway solution

S’effilochent, se cachent, ondulent...

 

2 - Les flammes aux oripeaux atones

Emmêlent la jouissance jusqu’aux neurones

En phase aux sensations sucrées frisées

Lignes malignes, succès damnés abrasés

Par tant d’inquiétudes déposées au rencart

Tant de soupirs soufflés aux hasards

Qui s’effilochent, se cachent, ondulent...

 

3 - Un spasme aux accents sélectifs

Sursaut douloureux et passif

L'empreinte emprunte son contour

Issue de secours dévastée

Parallèles en aparté

S’effilochent, se cachent, ondulent...